Dès notre naissance, nous héritons d’un patrimoine extraordinaire. Plus qu’un simple bagage génétique, c’est un ensemble de routines profondes, inscrites dans notre biologie, qui façonnent nos vies sans que nous en ayons toujours conscience. Nous sommes biologiquement « pré-programmés » pour évoluer dans un monde naturel, dynamique et interactif.
En parallèle de cette lente évolution biologique, nous avons amorcé une révolution informatique.
En observant nos propres comportements, nous avons cherché à les comprendre, à les modéliser puis à les reproduire. De ces recherches sont nés les premiers algorithmes, puis les réseaux de neurones artificiels. En quelques décennies, nous avons conçu des systèmes numériques capables, eux aussi, d’apprendre, de s’adapter et d’interagir.
Alors, peut-on y voir une forme de continuité ? Les algorithmes que nous créons seraient-ils une extension naturelle de notre propre évolution ? Une phylogenèse technologique, émergeant au-delà du biologique ? Une « radiation numérique » prolongeant l’évolution de la vie au-delà des contraintes que la nature a elle-même fixées ?