Durant ces cours, je vois les troubles d’apprentissage et du comportement s’envoler. Les élèves s’investissent pleinement. Bien sûr, il y a des moments de découragement, de déception, parfois même d’agacement. Mais après tout, n’est-ce pas si humain ? Car il en faut, de la patience et de la détermination, pour aller au bout de cet assemblage. Et je crois que la plupart des élèves en ressortent transformés.
Les plus maladroits découvrent qu’avec un peu plus de persévérance, ils peuvent réussir aussi bien que les autres. Les plus impatients comprennent que la patience n’est plus une option. Les plus introvertis réalisent que prendre la parole et s’intéresser aux montages des autres est un atout précieux.
À raison d’une séance par semaine, plusieurs mois sont nécessaires pour assembler le bras robotisé, voire une année scolaire pour les plus jeunes. Pourtant, l’absentéisme avoisine le zéro.
Puis viens le moment où l’assemblage est terminé. Enfin, ils vont pouvoir programmer et comprendre ce qui est nécessaire pour animer leur précieux bras. Variables, itérations, conditions deviennent faciles à enseigner car ils ont compris que plus vite ils maîtriseront ces concepts, plus vite ils pourront donner vie à leur création.
Pour les plus jeunes, nous partons d’un programme que j’ai déjà codé. Pour les plus grands, nous partons de zéro. Et même si je connais si bien la programmation de ces cartes (Arduino Uno dans ce cas), je m’efforce qu’ils découvrent par eux-mêmes les concepts essentiels à intégrer dans leur programme.
Et puis arrive enfin le premier sursaut d’un servomoteur. Une nouvelle magie opère. Surprise ou émerveillement ? Difficile à dire. Mais je sais que cette sensation a fait frissonner plus d’un élève.
Le déboggage, en revanche, est plus laborieux. Car les émotions s’entremêlent, et pour beaucoup, c’en est trop. Ils pensent avoir déjà fourni assez d’efforts pour que “ça marche TOUT DE SUITE”. Et après tout, comment leur en vouloir ? Alors, avec enthousiasme, je leur montre ce qu’ils ont négligé.
À travers cette grande aventure, ils découvrent le fonctionnement des composants électroniques omniprésents dans notre quotidien. Ils apprennent à exploiter l’énergie électrique via une carte programmable. Puis ils comprennent comment un programme informatique peut simuler le vivant, grâce à l’animation des servomoteurs. Et, sans s’en rendre compte, ils développent de nombreuses compétences personnelles (soft skills), qui leur serviront dans tous leurs projets, qu’ils soient scolaires ou professionnels.
Pour les intéressé(e)s, cet atelier devient aussi disponible en activité extrascolaire!